MES AMIS BIRMANS (2)

Voici la suite de mes portraits Birmans. Je viens de retrouver la liste que je m'étais faite de mes dessins avant de les envoyer au cas ou ils se perdraient. C'était à l'été de 1987. Le premier dessin représente notre guide et le conducteur du bateau sur le lac Inle, le deuxième est une jeune fille très talentueuse qui travaillait à l'hôtel et qui m'a donné un magnifique dessin en échange de quelques stylos.

Le dernier est un homme qui a gentiment posé pour moi à ma demande. Contrairement aux pays occidentaux où les gens ne sont pas surpris ou curieux de voir quelqu'un dessiner dans la rue, en orient j'avais toujours quelques curieux autour de moi et comme souvent on échangeait un sourires, c'était moins gênant de leur demander d'être mon modèle.

Mes amis Birmans (1)

Quand j'ai parlé de la Birmanie il y a quelques temps, c'était sans savoir que dans la même semaine la junte militaire allait libérer Aung San Suu Kyi de sa très longue assignation en résidence. Bien content pour elle en espérant que ce ne soit pas qu'un écran de fumée. Pendant ce temps, au Québec notre bien-aimé premier ministre Jean Charest et sa junte policière faisait de son mieux pour nous faire oublier que nous vivons dans une démocratie. Comme quoi on n'est jamais loin de perdre nos droits, ça dépend qui est au pouvoir.

Ceci dit, je préfère vous causer de mes amis Birman.  À cette époque, je dessinais avec des feutres et j'en avais bien une quarantaine qui pendaient visiblement à ma ceinture et comme ils voulaient toujours se faire payer en stylos, c'était comme si j'étais l'homme le plus riche du pays. De plus comme ils étaient d'une gentillesse rare, j'ai surmonté ma timidité et je me suis permis de demander à plusieurs d'entre eux de les dessiner. Voici le résultat. Les dessins ne sont pas tous géniaux, mais que de souvenirs.

Le premier a été fait dans un sorte de foire animale du coin. Il y avait là une cinquantaine de personnes et je vous jure qu'ils étaient tous derrière moi à me regarder dessiner, j'avais intérêt à ce mon modèle se ressemble. Le deuxième c'est le portier de l'hôtel à Rangoon qui comme vous le voyez n'était pas plus occupé qu'il faut. Les deux autres sont des moines, l'un à l'entrés d'un temple et l'autre presque un enfant devant une stèle.  (À suivre)

LA BIRMANIE OU LE MYANMAR

Le Myanmar est un pays d'Asie du Sud-Est entouré, entre autres, de la Chine, de l'Inde et de la Thaïlande. J'y ait été il y a des siècles avant même que l'on parle de la maintenant célèbre Aung San Suu Kyi qui fut assigné à résidence pendant des années par la junte militaire qui ne commence que maintenant a montrer des signes d'ouverture à la démocratie. Comme la Corée du Nord, c'est un pays socialiste où la vie est très dure, mais jamais je n'ai vu des gens aussi gentils et heureux dans leur simplicité. D'ailleurs, il faut faire la comparaison avec la Thaïlande qui a subi à son détriment l'influence américaine pendant la guerre du Vietnam pour comprendre.

Voici quelques images de notre arrivée à Rangoon, la capitale sous une pluie diluvienne. Je me souviens des rats qui remontaient la rue en courant pour ne pas mourir noyés. Je me souviens aussi des crottes de souris sur l'oreiller que j'ai balayées du revers de la main avant de me coucher. Comme je n'avais jamais vu les excréments de cette charmantes bestioles, je n'en ai pas fait de cas. Par contre je dois avouer que leur grattement dans les murs pendant la nuit m'ont un peu dérangés.

BRÉSIL: RIO DE JANEIRO 3


Vous poursuivez la visite avec le pain de sucre mieux connu ici sous le nom de ''Pão de Açúcar''. C'est une butte de 400m. de haut, accessible par deux téléfériques dans lesquels vous vous entassez comme des sardines en priant que les câbles tiennent le coup.

Une fois la haut c'est magnifique et le petit bout de dessin que vous voyez ici ne donne pas une très bonne idée de la vue, mais il aurait fallu camper au sommet quelques semaines pour  arriver à en signifier la beauté.  De là, vous avez pu voir le fameux Christ que vous n'aviez qu'entraperçu quand vous y êtes monté sous la pluie.

En soirée, vous vous arrêtez au restaurant du vieux fort. De votre table,  vous apercevez  une dentelle de buildings illuminés se mirant dans les eaux calmes qui longent Copacabana. Finalement, petite promenade le long de la célèbre"praia de Ipanema".

BRÉSIL: RIO DE JANEIRO 2

Aujourd'hui, vous commencez votre journée avec un bon café (on est au Brésil, après tout), votre hôtel donne sur l'avenida Atlântica qui longe la célèbre plage de Copacabana et vous avez une vue sur le fameux pain de sucre, mais vous dessinez les petites buttes juste à sa droite d'où émerge le soleil. Il y a de la magie dans ce mélange d'eau, d'air et de lumière. Pour revenir à l'hôtel, fait intéressant , les douches ont une fenêtre qui donne sur la chambre, ce qui est fort agréable si vous n'êtes pas avec votre beau-frère.

En tournant le coin de votre hôtel, vous avez une vue sur la favela Vidigal. Les favelas sont ces quartiers pauvres qui ont été bâtis illégalement à flanc de colline. On peut sans se tromper dire qu'ils jouissent d'une des plus belles vues au monde. C'est un repaire de brigands, mais peut on les blâmer de vouloir avoir autre chose qu'une simple vue, aussi magnifique soit elle.

BRÉSIL: RIO DE JANEIRO

Il pleuvait quand on est monté voir le Christ Rédempteur perché au sommet du Corcovado, alors pas de vue, mais encore un dessin comme je les aime: empreint de l'air du temps et de l'atmosphère du lieu. Le petit train était tout ce qu'il y a de plus joli, mais mis à part la brume, on n'a rien vu. Il y avait bien un orchestre de Cariocas tout ce qu'il y a de carnavalesque en redescendant, mais ça allait trop vite pour que je puisse les dessiner.

COMMENT SE FAIRE PAYER UN "ESPRESSO"

Il suffit d'aller dans un restaurant et de dessiner au vu et au su de tous pour faire croire que vous êtes un artiste. Si on vous croit vous leur dites que vous prendriez bien un petit "espresso" bien tassé. Si vous êtes chanceux on vous l'offrira de bon coeur en échange de votre oeuvre même si elle est parfaitement moche. La preuve...

Pour la situation géographique, je sais que c'était en Sicile mais j'ignore le nom du village, il faudrait que j'aille fouiller dans mes valises, peut être une autre fois.

BARCELONE

Bon, je dois avouer que j'aime plus ou moins cette ville, d'abord parce qu'on a essayé de nous voler le premier jour, ça nous rend méfiant et peut être aussi qu'il y a juste trop de touristes et pourtant j'y ai été deux fois et toujours hors saison. Mais c'est bien moi "le touriste" de me plaindre des autres touristes.

En fait je crois que la raison principale qui fait que j'aime plus ou moins Barcelone, est "LA" raison pour laquelle les gens y vont: Antoni Gaudi.

Avez vous déjà essayé de dessiner la casa Mila ou la Sagrada Familia, c'est fou! Ça semble totalement désorganisé, libre, organique mais c'est le contraire, tout est calculé. Jamais en dessinant ses créations on ne peut laisser aller son pinceau. On croit qu'il ira à gauche, il va à droite. On pense en toute logique que sa courbe suivra une certaine forme, mais il nous surprend à chaque détour. C'est vraiment un génie unique, quand on pense aux boites à chaussures qu'on essaye aujourd'hui de nous faire passer pour de l'architecture.

Alors, voici deux dessins le premier fait du toit de la Pedrera à ma première visite et le deuxième il y a quelques mois du parc Guell, tous deux avec vue sur la Sagrada Familia que j'essaie toujours de dessiner de loin tellement j'en suis incapable de proche.

SITGES

Sitges est situées à 40 km de Barcelone, c'est une jolie petite ville de bord de mer, mais comme j'aime les contradictions, j'ai décidé de piquer vers la montagne. Il y là le parc "natural del Garraf, un parc qu'il faut mériter, caché qu'il est derrière buildings et autorautes. Il n'est pas impressionnant non plus, c'est desséché, il n'y a  que quelques arbres rabougris, mais je me suis trouvé une chaise en plastique et j'ai dessiné. D'abord un restaurant abandonné, puis la vue sur la mer et c'est devenu mon petit paradis.

La première image est une vue de la plage et de l'église de Saint-Bartomeu et Sainte-Thècle.

MADRID-ESQUISSES

Avec mes cartes postale, je suis un peu,mais juste un peu, obligé de me modérer. Savez vous qu'il m'en coûte plus d'un Euro par dessin que je m'expédie à moi même. J'ai beau m'aimer, il y a une limite.

Comme aussi, je trouvais que je ne dessinais pas assez, j'ai décidé de dessiner dans des livres que j'achète sur place. J'essaie de me trouver un marché aux puces ou un magasin de livres usagés et je m'achète un livre dans la langue du pays, maximum 3€. Contrairement à mes cartes par contre, je veux que ce soit du super spontané, 5 minutes maximum et quand je n'ai rien à dessiner et bien je lis ou j'essaie de lire le livre en question. Ici, ce sont les aventures de Sancho, l'"escuderos de de Don Quijote".

ELLES SONT PARTIES

Voici deux de mes dessins qui ont été vendus à des personnes connues de la scène artistique montréalaise. Ils n'ont pas requis l'anonymat, mais comme il semble, à lire les journaux, que l'art soit le meilleur investissement possible je me disais qu'ils préféreraient qu'on ne sache qu'ils possèdent ces trésors.

Le premier dessin a été fait à Cuba et le second dans Charlevoix lors d'un de mes concert chez les Desmarais qui ont une petite résidence dans la région.

ESPAGNE 1

Voici deux dessins faits en Espagne, l'un à Madrid près du musée du Prado, aidé d'une jeune amie en visite elle aussi.

L'autre à Barcelone dans le Barri Gotik. J'aime bien dessiner comme, ça sans trop voir ce que je fais, le résultat est toujours surprenant de fraîcheur.

UN TEXTE DE JENNIFER

Jennifer écrit la plupart de ses textes, comme ceux du livre lorsqu'elle voyage. En voici un qui nous vient de Paris. Normand

Une porte en bois
Tourne la clé, baby
Nous ne verrons rien de cette ville
Et nous ne le regretterons pas

(Paris, mais 2010)

UNE MÉSAVENTURE

Il y a de cela quelques année, nous avons été dévié vers Ottawa en revenant de Cuba à cause d'une tempête de neige qui semble-t-il était pire à Montréal qu'a quelques centaines de kilomètres plus à l'ouest.
Le clou de l'histoire est qu'on nous obligeait à rester là parce que Cubana airline refusait de payer les frais nécessaires pour que nous puissions descendre. Résultat on a passé une douzaine d'heures à attendre dans l'avion, dans la tourmente qu'on vienne nous "sauver".

Voici quelques images de cette mésaventure. Normand